Pendant que le gouvernement fait la sourde oreille…
Bonjour !
Et oui, il y a longtemps que je n’ai pas écrit. Manque de temps. Un peu de fatigue. Mais aussi même constat désolant : rien n’a encore changé.
Le sujet est revenu dans l’actualité récemment. Un reportage TVA a raconté l’histoire d’une dame qui ayant épuisé ses prestation d’assurance-emploi a dû se résoudre à demander de l’aide sociale pour finalement prendre la décision de retourner au travail avant d’avoir pu terminer sa convalescence de façon adéquate.
En écoutant ce reportage, je me suis fait la réflexion qu’après 3 ans de lutte acharnée et plus de 500 000 signatures amassées afin de faire modifier cette loi : les maigres 15 semaines de prestations sont malheureusement toujours d’actualité.
Qu’est-ce que le gouvernement n’a pas compris encore ? La question se pose….
Je vous invite à retourner prendre connaissance des faits suivants tirés de l’excellent rapport produit par le Réseau canadien du cancer du sein :
Impact économique :
-Pour 80% des participant-es, la maladie a eu un impact financier
Les prestations de l’Assurance-emploi (AE) sont versées pendant 15 semaines; en moyenne, on note une période de 23 semaines sans couverture par l’AE pendant le traitement
-44% des participant-es ont utilisé leurs économies
-27% des participant-es se sont endetté-es
-Un/une participant-e sur cinq est retourné-e au travail avant son rétablissement complet en raison de contraintes financières
-Les patient-es recevant une chimiothérapie ont subi une plus grande perte de revenu ménager et ils étaient 49% plus susceptibles de s’absenter du travail pour plus que 16 semaines.
Réinsertion dans la population active :
-81% des participant-es occupaient un emploi à temps plein, à temps partiel ou étaient travailleur autonome au moment du diagnostic
-16% des participant-es ont vécu une cessation d’emploi et 12% d’entre eux ne pouvaient pas reprendre leur ancien emploi avec le même titre et le même salaire
-45% des participant-es ont noté une diminution de leurs capacités physiques
-le nombre de participant-es travaillant à temps plein au retour au travail a diminué de 16% comparé à la situation avant le diagnostic
-20% des participant-es ont indiqué que le retour progressif au travail avait facilité la réinsertion
Ces chiffres demeurent désolants. L’assurance-emploi et le cancer continuent de faire les manchettes au quotidien. Évidemment, les scandales de corruption, de fraude et d’abus de confiance font la une en ce moment et démoralisent la population.
Souhaitons qu’un jour tous ces fonds inutilement gaspillés puissent servir des causes plus nobles. Cependant, demeurons vigilants afin de ne pas oublier tous ces autres drames qui, malheureusement, continuent de se jouer derrière les maladies graves et ces prestations d’assurance-emploi dépassées et désuètes.
Un autre rapport fort éloquent a été publié le 1er novembre dernier. Je vous en reparle bientôt dans un prochain article.
Merci de continuer à amasser de nouvelles signatures. Elles serviront à la continuité et le progrès de mes démarches.
Marie-Hélène
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